Un oiseau passe
Son battement traverse
Ma poitrine nue
Chant du rossignol
Pulsion de vie
Au creux de mon ventre
© Artine
T'avais-je dit, probablement pas, que parfois dans la rue, lorsque je croise un couple qui se frôle la main, le souvenir de cet après-midi d'août, m'habite avec une force aiguë? Probablement que la pudeur m'empêche de te dire que cette première fois continue de résonner dans toutes les cellules de mon corps. Et cet oiseau, à jamais, en moi.
© Artine
Encore quelques vers piochés au fil de mes lectures :
Mon cœur bat
comme une houle
d'hirondelles
Sous la pluie d'été
Raccourcissent
Les pattes du héron
Au bout du long couloir enfin la mer s'apaise.
A la porte un rayon s'attarde et puis s'oublie.
Midi de faim, de soif, tes cheveux d'ambre tressent
Un filet ramenant tout l'or de nos rêveries.
J'ai oublié de noter le nom des poètes. Il me semble qu'il s'agit de Bashō et de François Cheng.