Il me faut partager avec Vous des extraits de ce recueil. Je Vous livre ma lecture, ma sélection. Et la vôtre?
@ Artine.
1
Oiseau jamais intercepté
Ton étoile m’est douce au cœur
Ma route tire sa raie
L’air s’en détourne et l’homme y meurt.
2
Avant de te connaître, je mangeais et j’avais faim, je buvais et j’avais soif, bien et mal m’indifféraient, je n’étais pas moi mais mon prochain.
5
Moi qui n’ai jamais marché mais nagé mais volé parmi vous.
6
Laisse-moi me convaincre de l’éphémère qui enchantait hier ses yeux.
12
La sécurité est un parfum.
13
Une femme suit des yeux l’homme vivant qu’elle aime.
15
L’air qui patiente et la voile rare
Sœur docile de l’aigle.
16
Veilleur éphémère du monde
A la lisière de la peur
Lance ta révolte valide
Elle emporte l’aigre duvet
L’horizon devint rose il bouge
Enfant nous fermons tes plaies.
17
Il faut trembler pour grandir.
23
Main d’œuvre errante de moi-même.
26
Ce fanatique des nuages
A le pouvoir surnaturel
De déplacer sur des distances considérables
Les paysages habituels.
32
Mort minuscule de l’été
Détèle-moi mort éclairante
A présent je sais vivre
CHAR, Dans l’atelier du poète, Quarto Gallimard édition établie par Marie-Claude Char. © Gallimard, 1996. p. 742 747